Je poussais la porte d’entrée de l’appartement à 5 heure du matin. J’étais épuisé, vraiment épuisé. Je ne prenais même pas le temps d’aller jusqu’à ma chambre et m’écroulais sur le canapé, espérant que personne ne viendrait relever les volets occultant la lumière du jour qui apparaissait petit à petit. J’avais besoin de dormir. Travailler de nuit n’était jamais excellent, c’était un rythme à prendre. Mais, cela faisait déjà six ans que je bossais au Venus Aphrodisiac. Pourquoi ? Parce que maman c’était fait la malle et que ses créanciers et ses dealers ont décidé que c’était à moi et à mes frères et sœurs de payer pour elle. J’avais 18 ans. Il me fallait de l’argent et rapidement. Et c’était un boulot qui payait bien strip-teaseur. On ne pouvait pas dire que j’aimais ça. Je n’aimais pas ça, et au début, c’était même vraiment compliqué pour moi. Pas que je sois complexé par mon corps, loin de là. Mais moralement… me désaper pour le plaisir de gros pervers… autant vous dire que cela me donnait envie de vomir. Je n’aurais sans doute pas réussit à surmonter tout ça sans Jiseok. Il était un peu comme mon meilleur ami, mon confident. Un bruit dans la pièce me fit ouvrir douloureusement les yeux et les visages de mes deux petit-frères apparurent.

-« Hyung, tu dors encore sur le canap’ ? »

Je grognais et me redressais pour apercevoir l’heure 6 heure 30. J’avais dû somnoler 1 heure et demi sans même m’en rendre compte. Je ne m’étais pas totalement endormie. Du coup, je me levais pour les suivre à notre kitchenette, les laissaient déjeuner et me faisait une tisane. Il fallait absolument que je réussisse à m’endormir. Je m’appuyais conte le plan de travail en les observants qui riaient et qui discutaient de la fac. Maman était partie quand ils avaient douze ans. Et de toutes les manières, ils n’avaient des souvenirs d’elle que complètement droguée. Moi et ma sœur d’un an plus jeunes étaient ceux qui les avaient élevés. Notre père c’était fait la malle à leur naissance. Et c’était ce qui avait détruit maman. Trop amoureuse de ce connard pour s’en remettre. Incapable d’assurer ses responsabilités de mère. Mais, le jour où j’avais récupérer leur garde, je leur avais promis qu’ils pourraient devenir ce qu’ils voulaient. Quittes à me tuer à la tâche. Oh, ils arrivaient à l’âge où ils ne m’écoutaient plus nécessairement, la crise d’adolescence avait été douloureuse et on pouvait s’engueuler. Mais, j’étais le seul à en avoir le droit. Ma sœur entra à son tour et j’allais déposer un baiser sur sa joue avant de retourner me coucher. La douche au réveil. La tisane commençait à faire effet. Je me glissais sous ma couette, repensant à mon enfance, aux six premières années de ma vie. Famille dysfonctionnelle, Papa et Maman qui s’engueulent en permanence. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi. Je roule sur le côté et sans un bleu qui me tire sur la cuisse. Et merde, j’aurais pas dû parier avec Astra que j’allais porter le costume à clou, je le détestais et je savais pertinemment qu’il me faisait mal. Mais, je n’aimais pas perdre contre ce gamin. J’étais compétitif. Un éclair dans ma mémoire, je remets la sonnerie de mon téléphone au cas où. Si Heran avait besoin de quelque chose , or de question que quelqu’un fasse du mal à Heran sauf si je me prenais une raclée mais c’était une autre histoire. Tfaçon à part lui, personne ne m’appelait en journée. On dormait tous.

-« Hyung ! On y va ! »

Je grognais dans mon demi-sommeil. Il l’avait fait exprès j’en étais sûr. Je ne vivais pas au même rythme qu’eux et ils aimaient m’emmerder avec ça. Je me retournais à nouveau. C’était ma vie quotidienne. Enlever mes vêtements et danser la nuit, dormir et m’occuper d’une bande d’ingrat le jour. Quoique… même le soir je m’occupais d’une bande d’ingrats, même si ce n’était pas la même. Doucereux sommeil qui s’insinue en moi, le goût du sable de Morphée s’insinue dans ma bouche et m’emporte. On verrait tout ça plus tard, je voulais me reposer maintenant.
.