song jia basic informations : NOM ET PRÉNOM ⊱ deux syllabes, un seul être. la première, à la douce consonance musicale, symbolise son appartenance à une famille qu’elle rejette ; rongée par la vie, pourrie par le vice et constituée d’êtres putréfiés qu’elle exècre. le souvenir fugace d’une ancienne noblesse aujourd’hui oubliée, effacée comme la bonté ou l’humanité par les dettes : song. la seconde la caractérise pleinement, agencement de trois lettres chantées, nom donné à cette nymphe aux courbes ravageuses et aux lèvres pulpeuses : jia. ÂGE ⊱ les astres ont voulu qu’elle naisse un 31 octobre 1998 sous un voile de velours noir empli d’une myriade d’étoiles, faisant de sa beauté une sorcellerie, en ce jour de mascarade. cela fait désormais 19 ans qu’elle respire l’amertume, dans un monde aussi précaire qu’un château de cartes. lieu de naissance, origine, nationalité. ⊱ séoul l’a accueillie en son premier jour, il n’a pourtant pas été le témoin de sa débauche. la logique veut qu’elle soit coréenne, et son visage typé ne fait que le confirmer, bien qu’elle rejette plus que tout ce sang gangréné, l’attachant autant à ce pays qui l’a abandonné qu’à ce semblant de famille brisée. STATUT CIVIL, ORIENTATION SEXUELLE. ⊱ elle avait le monde à ses pieds, mais lui l’a foulé du pied. poupée de cire utilisée puis jetée sur le pavé, on lui a préféré sa sœur, traîtresse infâme aux cuisses trop facilement écartées. l’espoir a fui, la poupée s’est brisée, ne laissant qu’un organe rongé. écumant les lits des autres sans compter, sirène ivre et camée, elle ne peut se donner que lorsqu’elle s’est oubliée. les corps se confondent aussi bien que les souvenirs, et elle ne pourrait dire si femme, elle n’a jamais touché. pour autant, son muscle battant déréglé n’en a jamais eu que pour le sexe opposé. METIER, JOB, ETUDES. ⊱ on la disait destinée à briller, aujourd’hui, elle n’est qu’un déchet de plus écrasé sur le pavé. ses rêves sont légions, tout comme ses bonnes résolutions, mais toujours dans l’incapacité de les réaliser. ainsi devenir animatrice radio ne restera sûrement qu’un songe, flottant aux côtés d’autres, bien que ses études entamées. sinon, on la paye pour sourire au centre commercial, hôtesse d’accueil appréciée pour sa beauté et sa bonne volonté. SITUATION FINANCIERE, CLASSE SOCIALE. ⊱ là où le passé n’a plus sa place, l’argent s’efface. le glas a sonné il y a bien longtemps, l’empire a chuté, la prestance a coulé… ne laissant qu’un champ de ruine et une princesse en détresse. âme égarée mais jamais récupérée, les haillons sont devenus sa nouvelle religion. courant au son des pièces dorées, elle n’a de cesse de se lamenter. SITUATION FAMILIALE ⊱ prestige était le maître mot, l’or coulait à flot. cuillère en argent dans la bouche à peine son premier cri poussé, elle était de ces familles dont l’héritage se calculait en millions. mais la noblesse aussi vieille soit-elle, est faite pour s’éteindre, la loi de la nature reprenant alors ses droits. une faillite prodigieuse, des dettes aussi pleines que le ciel étoilé. sa mère vivait dans la richesse, elle s’est éteinte tragiquement avec elle sans un mot. le père mit en fautif, n’a jamais trouvé le pardon, se repentant tous les jours, en suant tout son saoul. ne reste qu’une sœur traîtresse au visage que trop maternel, voguant d’hommes en hommes, cherchant l’entretien sans débourser rien. SIGNES PARTICULIERS ⊱ le sourire est un art, beauté éphémère, masque de bonheur. elle entiche, elle séduit, par ce simple recoin soulevé de façon rêveur, lippes pleines semblant porteur du paradis mais ne camouflant que ce gouffre, qui se nomme enfer. yeux de biche aux aguets, tatoués de cernes mauves amantes de substances illicites, se mariant avec l’insomniaque. il n’y a que ces larmes d’ébènes roulant sur sa joue diaphane pour camoufler un vice, en exposant un autre dans les ténèbres de cette nuit sans fin. la douceur de sa hanche droite est rayée par la vie, cicatrice de l’appendicite, honte éternelle, plaie de l’âme vomit par son corps frêle. l’encre a créé son passage, flot régulier, trace discrète aux allures d’éternité, martelant ses poignets, symboles et signe de liberté, puis courant jusqu’à son omoplate, où il laisse le message d’un pantin brisé et démantelé[/b. HOBBIES ⊱ le monde l’a brisée, couleurs fracturées, sa vie n’est plus qu’un prisme de couleurs édulcorées où le noir et le blanc se mêlent au gris. alors elle [b]peint son corps comme les toiles, y ajoutant de la couleur, forçant les couches et peignant la bonne humeur sur des traits tirés, fatigués par la vie, mais forcés de paraître. elle a fini par jeter de la couleur sur ses murs, puis sur des toiles où le surnaturel appelle à la fantaisie, lui rappelant ces vieux grimoires qu’elle lit et relit, avide d’aventures, d’escapades en d’autres contrées. à l’opposée se trouve ce qu’elle écrit, plume provenant de ses ailes fracassées, elle n’est que le reflet d’une âme rongée et broyée. alors elle monte le son, toujours plus fort, toujours plus haut, camouflant ses cris stridents, masquant ses sanglots bruyants. sirène retenue prisonnière sur une terre étrangère, sa voix est d’or, mais enterrée elle demeure. seule celle des autres subsiste, échappatoire fugace, traquant le silence flippant, bourdonnement rassurant dans sa tête qui fait taire ses regrets et achève ses pensées noires. ft an seo rin | |
broyée. le corps
malade, l’âme
délavée. il n’y a pas poupée plus
brisée.
joli-cœur trop vite tombé, elle a cru en la vie, mais
la vie l’a saignée. de sa frimousse angélique dépravée, il ne reste qu’un
teint de cire et des
yeux cerclés.
lèvres en cœur et
sourire enjôleurs ne cachent qu’amertume et
larmes pleines de noirceur. l’assurance se meurt mais
l’espoir pourtant demeure, flamme infime qu’elle souffle et rallume,
bougies sucrées,
encens parfumé. esprit aussi embrumé que la fumée qu’elle inhale,
elle a choisi cet avenir à écumer le pavé.
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jia, amour poison, déraison.
sourire soleil, coeur nuage.
poupée camée, déréglée.
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o1. gold ⊱ l’argent toujours.
morceau de papier ou métal rond occi,
gouvernant le monde, réduisant les pauvres au silence. jia a connu
le goût de l’ivresse. encore dans ses songes, elle hume ce
parfum envoûtant, souvenir fugace qu’elle n’a jamais pu attraper depuis lors.
princesse au sommet de son trône devenue l’envers de
cendrillon, elle pleure le confort, elle s’agenouille devant les plus forts. song n’est plus qu’un
nom sans espoir, l’empire écroulé, le père écumant les
chantiers.
o2. love ⊱ jia, elle a toujours aimé les
mauvais garçons.
nymphe au grand cœur, amante de la couleur et des
sourires splendeurs. elle méritait le ciel, on lui offrit l’horreur.
poignardée dans le dos par une frangine jalouse, mascarade dont elle fut la
pauvre éplorée, elle était nymphe condamnée. elle fut celle
abandonnée, son homme lassé d’une
poupée trop utilisée, délavée. entre une mère s’en étant allée depuis des années, un père dont seul le titre semblait resté et une sœur l’ayant manipulé… il n’y eut que ténèbres et
produits déconseillés pour maintenir debout ce
pantin démantelé.
o3. radio ⊱ post toujours
branché ou téléphone appareillé, un
écouteur ou deux enfoncé, elle se laisse ainsi
bercer. yeux mi-clos sur un
monde détraqué, elle tente d’oublier, de recommencer. battements calqués sur la
musique, le corps suit parfois, danse enivrante,
valse effrénée. elle se laisse glisser, la musique seule capable de
l'apaiser. envieuse de cette voix au timbre familier porteur de milliers d’abonnés, elle
rêve d’un jour pouvoir s'enfermer, entourée par le son,
masquée des regards meurtriers, orateur avisé et écouté.
o4. dream ⊱ jia rêve. jia espère. jia crève car
elle croit un monde qui n’existe pas.
promesses au bord des lèvres, lignes qu’elle ne suit pas, elle ne sait plus où ce qu’elle dit mène.
résolutions écrites ou criées par milliers, les unes ont été oubliées, les autres
brûlées.
la fille camée aurait dû arrêter les soirées, arrêter de pleurer, commencer à reprendre pied… mais au final, elle ne fait que
continuer d’exister,
poupée désarticulée qui ne s’est pas encore
cassée.
o5. drug ⊱ quand perdition rime avec
addiction. jia c’était pas la fille modèle, mais elle se
respectait tout de même. elle avait pas non plus une
vie saine, mais elle était pas non plus tombée si bas.
y avait qu’un pas. un putain de pas qu’on l’a poussée à faire,
plaie béante au goût amer sur laquelle on ne cesse de presser du sel. tout ça à cause d’un
pauvre gars. yeux cerclés,
larmes marquées, fumée toxique et corps malmené… elle poursuit des
chimères qu’elle n’atteindra pas. alors elle se brûle le gosier et se fait une réputation de camée.
cigarette mentholée toujours coincée, regard éteint et souvenirs effacés… sa vie reprend dans un
lit froissé ou contre une
baignoire glacée. elle a beau se
dégoûter, elle sait plus comment s’arrêter.
o6. loneliness ⊱ jia, on peut pas l’enfermer.
sirène cherchant sans cesse la mer, elle n’est pas faite pour rester assise à prier. en quête constante d’une
liberté factice, elle n’a de cesse de
voyager. voyages certes de courtes durées,
sensations fortes avortées mais… délivrances d’un
quotidien délavé. alors jia elle court, elle pédale, elle conduit.
elle utilise tous les circuits. initiée au skate, ou abonnée solitaire du premier bus de la journée, où la
lune est encore pleine et le
vide sa seule amie. elle aime se retrouver face au ciel et se rendre compte de la distance qu’elle a parcouru.
adoratrice de la vitesse, du vent fouettant son corps abîmé ou de l’interdit, aimant l’urbex et de l’impression qu’en partant… elle pourra revenir en arrière.
oublier ce fameux soir où abandonnant sa voiture à une autre,
elle a fermé les yeux et péché.
o7. art ⊱ âme ravagée, elle n’en reste pas moins transcendée par la beauté.
aimant l’insolite, s’extasiant sur comment l’homme peut créer et
repousser les limites.
touche à tout, talent imperceptible faisant miroiter un fragment de bonheur éphémère, la jeune femme aime à se plonger dans
l’artistique. car c’est la
seule beauté capable de demeurer. la photo immortalise, la peinture vitalise, l’écriture transporte…
chercheuse d’or, elle déniche moult trésors. versant même dans
l’extrême, elle ne peint pas seulement ses lèvres, corps parfois recouvert d’un
chatoiement divin et d'arabesques savantes qu’elle marie à
l’encre ruisselant sur son corps mais elle,
figée pour l’éternité. certains la disent folle, d’autres
sorcière… elle aime à donner raison, alors elle couvre sa maison de
bougies aux senteurs diverses qu’elle couple parfois avec
l’encens, seule fumée saine qu’elle inhale sans tomber raide.
o8. need ⊱ rejetée et mal-aimée,
vilain canard qu’on a éjecté de la mare… la demoiselle n’a plus que ses yeux pour pleurer. trop souvent
abandonnée, lâchée et malmenée, le cœur s’est tari,
l’âme asséchée.
l’affection, elle en a
besoin. l’amour aussi, comme une
maladie. alors elle enterre sa fierté et se colle aux autres, essaye par tous les moyens de se faire aimer. de se faire
accepter. elle serait prête à tout, elle pourrait en crever. elle a besoin d’un regard, d’une étreinte... de la
chaleur d’un corps humain. mais la
confiance est morte et jamais elle ne sentira relation assez solide. alors elle
flippe, elle se ronge les sangs et se broie les tripes. le
stress est l’amante de son
insomnie, comme la
gourmandise est son amie de minuit.
bouffeuse compulsive par instant, le sucré ne durant pas longtemps, elle se fait exploser le bide pour calmer le
vide.
o9. sky ⊱ la tête dans les
nuages, en quête d’un naufrage, elle cherche sa
bonne étoile. quête éternelle dont le but ne pourra jamais être atteint, elle aime à regarder le
ciel dans l’espoir de
briller aussi dans le noir, tel un feu d’artifice, ou à défaut, un pétard.
fille lunaire au
sourire solaire, peau diaphane mais lèvres éclatantes, elle se cherche dans l’immensité à la fois
fracturée et
homogène. elle aurait aimé être
l'aube qui transcende le ciel de vivacité jusqu'à s'en
brûler, mais elle ne sera jamais que le
crépuscule, palette infinie de couleurs magnifiques destinées à
s'épuiser.
1o. smile ⊱ jia elle est blessée. jia elle est
tailladée. le cœur en pièces, le corps en
miettes. il reste plus grand chose à
sauver. pourtant ça se voit pas. jia elle est brisée, mais elle a
l’art d'irradier. le don de cacher ses
blessures et faire croire à la joie.
sorcière dont
l’illusion n’est qu’éphémère, elle use de son
charme, elle s’épuise au bonheur. car elle a besoin de
tromper pour se sentir moins
délabrée.
(F/M) nom du lien ; description du lien recherché.
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