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come away to the water ,, ft. hyomin

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Jeu 15 Mar - 19:16
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Il ne pensait pas que veiller le feu crépitant d’une cheminée incrustée dans un mur marbré demanderait tant d’énergie. Il regardait pourtant les flammes s’éparpiller, les morceaux de bois crépiter, imaginant la chaleur contre sa peau gelée. Il ramène ses mains maigres contre l’écran, les doigts cherchant une chaleur qui semble se diffuser mais n’atteint jamais la peau opalescente.
Sale lubie que ce feu factice supposé remplacer un foyer dont papa avait mille fois venté les bénéfices. Mais mère s’y était toujours opposé – jusqu’au trépas. Ce jour-là, elle fondit en larmes devant l’écran à l’apparence presque chaleureuse. Depuis, l’objet trône dans le mur du grand salon où plus personne ne se rend – sauf Yujin. Bizarrement, la maison semblait s’être rapetissée depuis le départ de son passage d’acheteur à héritière ; la moitié des pièces étaient inutilisées ou inutilisables. La cuisine pourrissait et la salle de bain à l’étage croupissait. Yujin étouffait dans l’endroit qu’on rendait étroit à force de lâche désertion – papa serait si triste de les voir ainsi.
Mais peu lui importait ; en aucun cas des sentiments enterrés ne viendraient mouiller ses orbes éteintes depuis toujours. Il étreint le coussin entre ses bras osseux et soupir longuement. Il résonne à chaque battement d’yeux dans le manoir vidé de toute essence vitale. Il ne restait que Mari et ses plumeaux embêtant – mais mère avait prévu de se défaire de sa présence.
Tout cela n’avait pour Yujin aucune importance puisqu’aujourd’hui il quittait enfin le faux foyer pour le laisser vide de toute vie – non que sa carcasse ne puisse, de toute façon, apporter vitalité à cet endroit devenu morbide. Il rit un peu contre la main qu’il presse contre ses lippes pour les empêcher de se déchirer lorsqu’il repense à cette sotte idée qu’on eut sa mère et les parents de Hyomin de se quereller entre deux coupes de champagnes trop pleines. Une dispute mondaine, comme nous les aimons. Et Hyomin et Yujin cachés sous une tablée d’amuse-bouches trop occupés à être enfants de nouveau pour laisser les verres se briser contre leur amitié devenue trop naturelle.
Yujin n’avait pas beaucoup d’amis – ou du moins très peu de personnes qu’il considérait assez proche pour laisser transparaître émotions et sentiments en dehors de Sejun. Hyomin était sa favorite – et c’était absolument parce qu’elle venait de ce monde, elle aussi. C’était rassurant, de se laisser bercer par cette amitié devenue incassable.
Puis vint l’interdiction. Alors Hyomin et Yujin se sont procuré ce bateau pour partager cette soirée dans un océan de mots qu’ils regretteraient si déposés dans l’oreille d’autres personnes.
Ils étaient là, à se contempler, le rire prêt à exploser, à la lueur du lampadaire défectueux. Alors Yujin brisa le silence. « Toujours partante ? »
Il tire l’engin vers eux.
« C’est pas illégal de se promener dans les eaux troubles en pleine nuit sans raison valable ? »
Il dit, pour la forme.
« Tu me diras : est-ce légal de vendre une pourriture ?! »
Il pousse puis tire de nouveau.
« Viens. »
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Ven 16 Mar - 23:26
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parce qu'il n'y a rien qui peut les séparer ces deux-là, pas même une interdiction de leurs propres parents. hyomin yujin, duo insupportable, inséparable, ce sourire mesquin qu'ils ont en commun, autre que l’opulence d'argent qui les a fait se connaitre. c'est depuis l'enfance que ça se côtoie, depuis quasiment toujours qu'ils traînent ensemble. tellement proches que les disputes sont là, régulièrement, y a souvent le mot de trop, car ils sont trop honnêtes l'un envers l'autre, ils hésitent pas à se dire les choses quand bien même ils savent que ça va déplaire. mais engueulades qui finissent toujours par des accolades, câlins écœurants et claques détestables sur le derrière de la tête. c'est juste eux, et ce n'est pas un « tu arrêteras de fréquenter l'héritier des byun désormais » qui l'empêchera de le faire.
heures tardives, lune à son paroxysme, le silence s'alimente des faibles remous de la mer, vision éteinte par ses paupières closes. hyomin se laisse bercer par l'ambiance nocturne, la brise légère faisant danser ses longues mèches dans l'air. elle tourne son visage, ouvre finalement ses yeux pour rencontrer le faciès de son ami d'enfance dont le rire discret, familier vient s'inviter à ses oreilles comme une douce chanson. la lueur défectueuse du lampadaire derrière eux les fait pouffer, comme des gamins. les instants avec yujin sont les seuls où elle s'autorise à oublier ses responsabilités, son stress quotidien, sa vie. cette situation n'est que folie, connerie, mais ça les ressemble que trop bien, tout n'est que foutoir dans leur existence qu'ils se répètent, dramatique. ils aiment se ruiner, un peu plus chaque jour, comme le prouve les deux bouteilles d'alcool qu'elle tient dans chaque main. et le bateau en piteux état devant eux.
« toujours partante ? »
hyomin ne dit rien, un simple regard est suffisant pour yujin.
« c’est pas illégal de se promener dans les eaux troubles en pleine nuit sans raison valable ? »
hyomin se mord les lèvres pour empêcher son rire d'éclater trop fort.
« mais n'est-ce pas justement parce que c'est illégal qu'on le fait ? »
la température est glaciale, pourtant son corps bouillonne d’excitation.
(et probablement d'ivresse à la vue d'une des bouteilles bien entamée)  
« tu me diras : est-ce légal de vendre une pourriture ?! »
juste un hochement de tête réprobateur, bien sûr que non.
mais là tout de suite, hyomin s'en fout de l'état du bateau.
« viens. »
et par la réponse de yujin, elle sait que c'est réciproque.
elle dépose les deux bouteilles d'alcool dans le bateau, et s'aide de son ami pour montrer à l'intérieur. il démarre le moteur aspirant peu confiance en entendant son bruit, mais les voilà partis, sur les eaux troubles de busan.
ils s'aventurent sans destination sur plusieurs kilomètres, éclairée seulement par la lumière du phare, les reflets lunaires et le flash de leurs téléphones onéreux. hyomin admire le paysage se dessinant à sa vision, cette ville dans laquelle elle s'épanouit et se détériore depuis dix-huit années. ne voulant se faire rattraper par ses pensées qu'elle garde nuit et jour, hyomin attrape une des bouteilles d'alcool et prend grossièrement plusieurs gorgées sous le regard amusé de yujin.
« t'en veux ? »
après plusieurs minutes à sillonner la mer sombre, hyomin entend son ami d'enfance éteindre le moteur, laissant le bateau terminer son trajet doucement. à présent seuls, l'impression d'être loin de tout. l'alcool enivrant son esprit, hyomin se sent libérée, plus que jamais. et c'est dans ces moments-là, avec yujin, qu'elle se met à parler, à se livrer, de conneries qui lui passent par la tête, mais aussi de l'intérieur qui la bousille car elle aime avoir la parole de son ami d'enfance, ça la réconforte, ça ne la fait plus se sentir seule.
« c'est la combien de fois qu'ils nous disent d'arrêter de nous fréquenter pour nous dire de se réconcilier après? j'ai arrêté de compter, c'est vraiment qu'une bande d'hypocrites »
hyomin lâche un rire amer à l'attention de leurs deux familles. elle change directement de sujet, révélant le conflit de ses pensées.
« mon abruti de frère est venu me rendre visite dernièrement, complètement défoncé comme d'habitude, et tu sais pas ce qu'il m'a dit? »
elle prend une énième gorge sur la bouteille d'alcool avant de continuer, sentant la colère monter.
« de demander à notre père à ce que je change de fiancé, que je me sépare de kitae "si c'est pour me comporter comme je le fais", il m'a dit ça comme si c'était possible, puis comme si j'étais la seule fautive dans l'histoire, je le déteste, je déteste kitae aussi, j'en ai tellement marre de tout ça yujin »
les joues rosies par le froid et l'alcool, hyomin avale encore plusieurs gorgées, celles-ci passant difficilement. sa tête tourne, son regard commence à se troubler, son cœur est dévasté, et quand bien même elle veut s'amuser et ne plus penser à tout ça, ses mauvaises pensées reviennent toujours à la charge, à chaque fois, c'est douloureux, frustrant.
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Sam 17 Mar - 17:07
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Yujin arrêta le moteur d’un tour de poignet et soupira, vidant son corps osseux de tout l’air qui y circulait. Le froid rongeait un peu ses doigts mais il ne sentait pas grand-chose ; il se laissa simplement emporter par le rythme silencieux d’une nuit sans fin, le corps balançant au-dessus de l’ondine à la noirceur impénétrable. Lèvres cousues, il se contenta de tendre le bras pour attraper la bouteille pour unique réponse. Bouteille qu’il embrassa de ses lèvres gelées. Le liquide piqua les commissures endommagées par le froid et brûla sa gorge ; mais seul le goût sucré laissait une trace plaisante sur le bout de sa langue ravie.
« Je ne sais pas ‘Min, peut-être qu’ils ont raison, peut-être qu’on devrait mettre fin à notre amitié. »
Un rire s’étouffa contre ses lippes closes ; Yujin alluma une cigarette qu’il glissa entre ses dents. Il tendit le paquet à Hyomin. Les cendres du bâton bicolore s’écrasaient sur son blue jean, Yujin crachait la fumée vers le ciel parsemé de nuages. Ceux-ci formaient des couloirs de vision, comme s’ils s’écartaient de temps à autre pour laisser les étoiles défaire le ciel de son manteau grisâtre.
Le sourcil arqué, il se tourna vers Hyomin.
« Qu’est ce qui ne va pas dans ton comportement ? »
Hyomin offrait une apparence absolument impeccable aux yeux du grand public. Une image soignée et presque impénétrable. Ces histoire de mariages arrangés depuis le berceau lui donnait une nausée incurable ; Yujin tremblait rien qu’à l’entente de ces trafics d’héritiers qui, comme des animaux d’une rare race, se vendait au plus offrant, au mieux portant.
« Tu le détestes … c’en est là ? »
Yujin tressaillit légèrement à l’idée d’imaginer Hyomin forcant ses gestes auprès d’une personne qu’elle s’était mise à détester – pour ce qu’il représente, pour ce rappel constant de l’impuissance face aux choix d’une vie dirigée par d’autres. Yujin se sentait si chanceux de n’être pour l’instant qu’une pièce invisible sur l’échiquier renversé de sa mère – sa sœur pâtissait plus de ses sautes d’humeur que lui, depuis la lecture du testament de son défunt père. Mais Hyomin semblait prisonnière d’une machinerie qui semblait si proche et demeurait pourtant si lointaine de Yujin.
« Je trouve que de base, c’est assez idiot, de setup deux gosses, dans le but de les marier dans 20 ans. » il croise les bras et enroule une mèche autour de son index, une bouteille à moitié vide dans l’autre main. « Je veux dire ; chacun sait que l’amour juvénile, ça dure pas, c’est pas stable. Alors pourquoi le forcer si tôt s’il a un but tardif ? »
Yujin écrasa son mégot contre le bord du bateau. Pensif, il bafouilla ces mots en regardant vers l’horizon.
« Ça n’arrive pas si souvent, d’être amoureux depuis toujours et de le rester si longtemps … »
Sauf avec Sejun.

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