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feat. bahk jisoo

il est loin le rude hiver. loin, le froid glacial à en givrer bien des âmes déjà glaciale. la douceur prenant peu à peu sa place, elle s'installe dans les vies, caressant les visages d'un vent délicat, de quoi en faire sourire plus d'un, eux qui avait finit par être aigrit au même titre que cette météo nauséabonde. astra, enfant lunaire, homme de bien des êtres sur cette terre, ou presque, finit son numéro, récupérant ses quelques vêtements qu'il avait volontairement abandonnés peu à peu au rythme endiablé d'une folle musique. les billets pleuvant, il aborde un fier sourire en comptant cette monnaie qu'il bénit presque tant il la convoite. d'un pari absurde avait nacquit ce soudain amour pour ce métier si spécial et peu commun. pointé du doigt par cette société si fermée, astra se montrait fier, ignorant injures et moqueries des plus vieux, se montrant parfois hautain envers eux, car après tout, il était fier de ce qu'il était et de ce qu'il faisait. rejoignant finalement sa loge, une requête ultime de danse privée se fait entendre, mais pour le bonheur de l'étudiant en danse, ce fut également l'heure de quitter ces lieux.

quelques minutes passent avant qu'astra ne retrouve la fraîcheur d'une brise légère, quittant la climatisation de ce lieux de luxure où il exerçait son métier. marchant d'un pas calme et quelques peu enjoué, il s'apprête à tourner dans une ruelle, voulant rejoindre le café non loin de ces lieux pour remplir son estomac, puis entre finalement en collision avec quelqu'un. plaintif, grincheux, il peste comme un chaton mécontent avant de lever yeux, s'apercevant alors de la personne présente face à lui. au diable la colère. il la chasse pour laisser finalement place à un fin sourire. t'allais où pressé comme ça ? curieux, comme à son habitude, il avait besoin de tout savoir sur tout. besoin d'apprendre le moindre détail sur n'importe qui. de quoi nourrir sa curiosité maladive, alimenter son béguin pour les commérages. j'espère pour toi que tu n'as rien à faire parce que t'es maintenant occupé ailleurs. hautain, comme à son habitude, il glisse le bras sous celui de jisoo, imposant ses envies et le traîne jusqu'à ce fameux bar-café tout en laissant son estomac hurler, crier famine.

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feat. byun astra

Le temps a passé - trop vite. Parcourent plus les pavés, que ceux qui s’agitent, uniquement à la nuit tombée. Lune déjà haut dans le ciel, Jisoo, il a pas vu les heures s’écouler, pas vu qu’il était bien tard déjà. Maman aurait dit, qu’il fait pas bon traîner seul dans la ville à cette heure-ci - vrai peut-être, quand il était enfant, mais plus maintenant, qu’il tient, ou pense tenir Busan au creux de sa main. Qu’il connaît le moindre morceau de bitume qui composent la cité, après vingt-deux ans à parcourir ses moindres allées. Gamin trop sûr de lui, se pense invincible, chez lui, partout ici.

Et ce soir encore il rentre tard, les heures se comptent plus, en bonne compagnie, bien au chaud chez un ami. Bière à la main et clope au bec, paquet de cancer vite à sec. Mais qu’importe, puisqu’il est si agréable de se perdre, au fil des conversations, puis d’ignorer la raison, qui voudrait qu’il se souvienne, que demain le réveil le remplira de haine. Oublie, que la maison est loin d’être près, que les minutes vont encore se jouer de lui, dans le métro avant de pouvoir rentrer.

Puis finalement Jisoo, il émerge, un coup d’oeil jeté à l’écran de son téléphone suffisant pour l’activer. Le forcer à se presser. Les pas rapidement enchaînés, dans les rues si familières, la ville la nuit qui semblerait enchantée, au travers, de la vie, l’agitation qui la régit, dans ce quartier à cette heure-ci. Pas le temps cependant, de s’y attarder, ni même de faire attention aux passants, quitte à risquer de s’en prendre un de plein fouet. Jisoo, il s’apprête à marmonner quelques excuses informelles - mais quand les yeux se dirigent vers le ciel, le visage rencontré, est bien trop familier. Trop pour pas sourire, pulpeuses assez relevées pour que les dents soient dévoilées.

Le visage d’A s t r a tout près, qui fait chaud au coeur, par sa beauté, par sa douceur. Et qui remue les entrailles, dans ce qu’on prend bêtement, pour un banal désir.

“Oh, Astra - tu m’excuseras, j’t’avais pas vu. J’vais nulle part enfin, chez moi, mais il commence à s’faire tard, et c’est pas que j’ai cours demain mais...j’ai cours demain.”

Léger soupir, études adorées ou non, il n’empêche que ça fait jamais plaisir, de se lever à ces heures-ci, passion ou pas passion.

“J’ai rien à faire, juste le dernier métro à pas rater, mais…”

Il se tait, hésite, un instant. Regarde l'heure. Est-ce un risque qu’il est prêt à prendre ? Il semblerait que oui.

“Mais j’imagine que je peux bien t’accompagner un peu. À une condition - que t’arrête d’être aussi bossy, parce que, eh, on m’donne pas des ordres, à moi.”

Le rire qui contredit les paroles, tandis qu’il se laisse entraîner par l’autre homme. Jisoo, a pas spécialement faim pourtant, mais proteste pas - à entendre les plaintes de son estomac, ce n’est clairement pas le cas d’Astra.

“Et toi, qu’est-ce que tu fabriquais par ici ?”

Curiosité malsaine. Est-ce qu’encore une fois, Astra, tu t’effeuillais, pour quelques billets ?

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l'adrénaline, l'excitation toujours présente. passionné par un travail souvent qualifié comme étant dégradant, astra y prenait plaisir. fier des sentiments et sensations qu'il pouvait apporter à bien des esprits tourmentés. beaucoup y voit une forme de pornographie, de par leur esprit fermé, mais astra voit ça comme une forme d'art. la danse est sa principale matière sous sa forme d'étudiant, ainsi donc il s'applique à mettre en pratique celle-ci, chaque soir, auprès de nombreux clients. marchant alors jusqu'à ce fameux café où le blond avait ses petites habitudes, il sourit au brun ténébreux, toujours amical envers ce dernier sans pour autant relâcher sa prise autour du bras de l'autre garçon. je travaillais quelle question. il faut bien que je paie mes études, elles ne vont pas se payer toutes seules. faible rire, il taquine jisoo d'une légère bousculade avant de arquer un sourcil, intrigué que l'autre vient à lui poser cette question alors qu'au fond, il en connaissait déjà la réponse. pourquoi cette question ? tu sais très bien que je dois bosser tous les soirs. une certaine obligation, bien que plaisante. ils arrivent enfin à bon port, mais astra devient suspicieux, intrigué. c'est quoi le soucis au juste ? il relâche sa prise autour du bras du grand ténébreux et laisse ses bras fins longés son corps avant de pencher la tête légèrement sur le coté. et toi, tu faisais quoi par-là si tard ? t'achetais de la drogue ? tu cherchais une prostitué ? sait-on jamais.. taquin, astra voulait repousser cette ambiance nauséabonde qui venait à prendre place, peu à peu.

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feat. byun astra

Le sourire qui peine, à garder son intensité, la réponse était certaine, pourtant il a tout de même souhaité demander. Le métier, qu’on a du mal à accepter - et pourtant Jisoo, ton avis, personne te l’a demandé. Et on penserait, qu’il pourrait comprendre, prétendu artiste, lui qui veut laisser croire, qu’il refuserait rien pour son art. Convictions envolées, à imaginer les regards, qui traînent sur le corps effeuillé - l’image éveille, ces sensations maudites, celles qui prennent aux tripes. Inexpliqué, inexplicable sentiment, que l’on refuse de reconnaître comme étant, pure et simple jalousie. Celle qu’on tente de garder pour soit, refuse de laisser transparaître, s’entend malgré tout dans la voix, crispée, dans le sourire qui se fait plus pincé.

“Ah, oui - suis-je bête. C’est plutôt évident.”

Maigre réponse, face au rire apporté, légère retombée, de la bonne humeur. Les épaules qu’il hausse, tandis qu’il se laisse entraîner dans ce café, lieu inconnu, attise une certaine curiosité.

“J’en sais rien, j’avais oublié, j’suppose ? Quoi, tu poses jamais de questions stupides peut-être, toi ?”

Y a pas d'agressivité, dans la question, peut-être juste un léger embarras, face à cette omission, cet oubli du quotidien d’Astra. Prouve peut-être l’envie, de le voir faire autre chose, de pas avoir à se dire, que chaque soir il ose, ainsi se dévoiler pour le plaisir, d’yeux appréciateurs.

“Y a pas de soucis, pourquoi y aurait un soucis ? À moins que tu penses que j’ai une raison d’avoir un soucis - et c’est vrai que j’me demande, t’en as pas marre ? ‘Fin, j’veux dire, j’sais pas, pas que c’est bizarre mais. Comment dire. J’sais pas, tous les soirs y a des inconnus qui te reluquent à poil, ça te dérange pas ?”

Mal à l’aise. Jeune homme de mauvaise foi, tente de mettre des mots dans la bouche d’Astra, rendre sa réticence plus légitime - mais non, je jalouse pas, je dis ça pour toi.

Inspire, expire. On tente de pas aller trop loin dans sa propre bêtise, force un sourire. Yeux au ciel.

“Ha. Ha. Mais oui, bien sûr - j’cherchais une personne que ma laideur légendaire repousse pas trop, qui serait prête à me tirer de ma misère sexuelle, pour quelques billets. Tu connaîtrais pas quelqu’un, qui pourrait faire l’affaire ?”

Les mots prennent part à la plaisanterie, la voix, pas tellement, peut-être un peu blasée, Jisoo toujours un peu agacé. Devrait probablement faire un effort, il est pas certain d’en avoir envie.

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feat. bahk jisoo

il parle, il parle le jisoo, mais astra n'est pas dupe. astra n'est pas né de la dernière pluie. astra connait les mensonges que l'on dissimule sous une langue amère. il a trop longtemps subit, trop longtemps encaissé pour ne pas être habitué à cette pratique qu'il qualifie bien souvent comme étant malsaine. alors l'enfant lunaire, il plisse les yeux, laissant son sang bouillir, encore et encore. silencieux, il ne répond guère au brun. il se contente de hocher la tête, bien que vexé par les propos du ténébreux. si astra quelqu'un d'autre que jisoo face à lui, il aurait rétorqué, assassiné, mais non. jisoo, c'était jisoo. trop précieux pour oser lever la voix, trop précieux pour oser rejeter sa personne. alors il prend sur lui et reprendre sa marche prêt à pénétrer dans l'établissement. puis au final, non. astra se stoppe après seulement deux petits pas. trop calme. trop gentil pour des pupilles aussi sombre que le gouffre de l'enfer. c'est quoi ton problème ? je préfère me désaper, me foutre à poil tous les soirs plutôt que m'envoyer en l'air avec nid à mst ! en quoi ça te gêne que je me foute à poil ? je baise pas pour quelques billets que je sache, j'ai plus de valeur que ça. en quoi ça te pose problème que des inconnus me voient à poil ? expliques-toi ? une bombe qui explose. une colère trop longtemps avalée, mais loin d'être digérée. il fronce les sourcils et l'ange des cieux, devient le démon de tout un enfer. enflammé, chaotique, il aurait pu tuer, astra, si il pouvait. il aurait pu repeindre ses mains d'un rouge si particulier tant sa haine le dévorait. l'ange souvent calme, souvent propre, lisse et respectueux devient l'incarnation du diable en personne. je pense pas que tu sois le mieux placer pour te permettre de poser de telles questions. agressif, astra n'en démord pas. enragé, déçu d'un homme pourtant précieux, il tourne le dos et par de lui-même loin de l'établissement en question. inutile de remplir un estomac qui n'a guère envie d'être remplit après tout ça.