23 automnes à se laisser mourir au rythme des feuilles qui tombent.
Lun 12 Mar - 1:35
Moon Lihei
lihei x liang
it's on, baby
l’excitation se lit sur ton visage. tu as attendu ce weekend avec impatience depuis qu’on t’en avait parlé. ton sac était prêt depuis trois jours déjà. tu avais même fait faux bond à des amis, leurs offrant une raison bancale pour motiver ton absence. tu ne pouvais simplement dire que tu allais passer un weekend en famille, non. pas à ton âge. c’était le moment parfait pour faire un retour aux sources, pour purifier ton âme et ton corps du bruit et de la pollution de la grande ville.
tu fronces les yeux sous tes lunettes fumées, les poussant sur le bout de ton nez pour fixer ton frère qui vient d’éteindre le moteur. « t’as vraiment ton permis de pêche? je suis sûr que tu l’as falsifié. j’voudrais pas être à bord d’une chaloupe de façon illégale! » tu lui offres un clin d’œil comme tu sais si bien le faire et attrape ta canne à pêche, scrutant les environs. ça te semble un endroit idéal pour lancer. tu espères que l’instinct de ton frère pour trouver les meilleurs endroits est encore bon. « tu m’enfiles? » dis-tu en lui tendant ton hameçon. tu détestes les vers de terre. c’est aussi mou que des spaghettis et tu as tendance à vouloir te décapiter la peau chaque fois que tu veux l’accrocher. qui a dit que la pêche était un sport facile. qui a même dit que c’était un sport… « alors c’est quoi le score? » un air de défi traverse ton regard. tu sais très bien que tu es en avance, pour une fois. chaque année, c’est un rituel, une compétition féroce qui vous unis : celui qui pêchera le plus de poisson dans l’année. tu voulais seulement lui rappeler que c’était le plus jeune qui menait, au jour d’aujourd’hui. et tu savais, à la fin de la journée, que tu devrais te charger de la portion « chirurgie » : fileter tous les poissons que vous réussiriez à attraper, que tu sois toujours en avance ou non.
vingt-cinq années déjà, tu as l'impression d'en avoir oublié quelques unes.
Lun 12 Mar - 2:13
Moon Liang
lihei x liang
it's on, baby
Grand responsable de la navigation, tu choisis un endroit assez éloigné pour ne pas être dérangé, mais assez près pour ne pas risquer que ton imbécile de frère se noie s’il décide de plonger par-dessus la chaloupe au beau milieu de l’eau pour rejoindre les moules. Suffit de trouver un truc moindrement intéressé là-dedans pour qu’il tente de s’y jeter. « Arrête de râler, je suis pas comme toi. » Tu essuies sa remarque sans broncher, coupant le moteur pour vous installer temporairement dans un endroit plus ou moins précis après avoir mentionné sous les branches que tu es loin d’être un aussi grand criminel que lui. « Quand tu veux. » Avec Lihei comme petit frère, tu as malheureusement l’habitude des commentaires déplacés dit avec banalité, alors tu ne bronches même plus lorsqu’ils atteignent ton oreille. À la place, tu tends les mains dans sa direction pour qu’il te donne le nécessaire et tu fais le boulot à sa place, armant le piège vivant pour accrocher les poissons à son hameçon. Il te demande alors le score au moment où tu lui donnes sa canne à pêche, n’ayant pas besoin de porter ton attention dans sa direction pour faire mine de réfléchir. « Deux contre quatre, mais t’inquiètes, tu vas en baver au bout de la ligne. » Tu t’occupes maintenant de ta ligne avant de pouvoir la lancer à l’eau dans les plus brefs délais, ne voulant pas rater l’occasion d’augmenter ton nombre de prises pour remporter ce foutu défi annuel contre ton frère. « T’as emmené à boire comme t’étais supposé faire ? J’ai soif. » Rappel à l’ordre de ta part, tu daignes enfin décrocher un regard dans sa direction dont la grâce vacillante à essayer de s’installer pourrait servir de visuel pour les morses sur la banquise. « Arrête de gigoter. C’est pas parce que l’embarcation est stable que tu dois faire du break-dance dedans. »
23 automnes à se laisser mourir au rythme des feuilles qui tombent.
Mer 14 Mar - 19:51
Moon Lihei
lihei x liang
it's on, baby
voilà, les couteaux volaient déjà bas. c’était toujours comme ça, entre vous. de l’amour vache, un compliment puis un sale coup pour vous rappeler à quel point vous vous détestiez dans le passé. tu avais beau essayer de tourner la page, tu trouvais toujours un moyen de le faire chier. « tu me fais tellement confiance. wow. » tu roules des yeux, ramenant ta canne vers doit dès l’opération effectuée et tu lances ta ligne, l’installant ensuite dans le porte-canne accroché au rebord de la chaloupe. on est lâche ou on ne l’est pas. à sa question, tu arques un sourcil, feignant être pris de court. « … je dois l’avoir oublié sur la berge. avec le reste de l’équipement… » tu laisses le silence planer un instant, jusqu’à ce qu’un nouveau sourire amusé se glisse sur ton visage, tirant la glacière de derrière ton dos, l’ouvrant ensuite pour en inspecter le contenu. quelques boissons gazeuses, de la bière et une bouteille de jus de betterave que votre mère t’avait forcé à emporter sous prétexte que c’était bon pour la santé. tu lui tends une bouteille d’eau, penchant légèrement la tête sur le côté. « tu crois pas qu’on pourrait enterrer la hache de guerre, pour une fois? » c’était bien d’avoir de la compétition, mais vous pourriez tout simplement profiter de l’après-midi sans vous souciez de savoir qui attraperait le plus gros et le plus juteux des poissons. tu t’installes un peu mieux dans ton siège suite à la remarque de ton frère, reprenant ta canne en main pour être certain de ne manquer aucune touche. même si tu venais de lui demander d’enterrer la hache de guerre, tu savais très bien que tu ne serais pas en mesure de mettre ton esprit de compétition de côté. c’est tout de même toi qui allait gagner.
vingt-cinq années déjà, tu as l'impression d'en avoir oublié quelques unes.
Mar 20 Mar - 17:49
Moon Liang
lihei x liang
it's on, baby
De l’amour entre frères, ça n’a pas de prix et il suffit de vous regarder aller globalement pour réaliser que les insultes ne sont jamais bien sérieuses ou déployées pour blesser. Tu lui donnerais un rein sans hésiter s’il en avait besoin, alors il ne fait aucun doute que tu ne peux l’effacer de ton réseau relationnel – même si tu l’as ardemment souhaité dans vos jeunes années. « J’ai autant confiance en toi que papa en maman quand elle part avec sa carte de crédit. » Donc, très peu et tu ne t’attends pas toujours à de sages décisions venant de sa part, mais tu seras toujours là pour l’aider à ramasser les pots cassés ou le sortir de la merde dans laquelle il a tendance à se mettre les pieds. C’est ton rôle de frère que d’effacer les traces qu’il laisse, de laver ses sales erreurs de grand gamin. À sa réponse, tu le dévisages sur toute la longueur de son être misérable s’il a osé avoir réellement oublié l’élément le plus important d’une partie de pêche. Il te tend finalement une bouteille d’eau et tu la prends en le méprisant d’un amour digne de celui familial. « Parfois, je me dis que je devrais te pousser par-dessus bord et faire croire que tu t’es noyé par accident. » Et il a beau manifester vouloir faire la paix entre vous deux, tu n’es pas assez naïf pour y croire. Lihei, c’est un mec compétitif. Tu le connais depuis il est sorti de votre mère, alors forcément il peut difficilement te faire avaler ses mensonges. « Je crois autant en toi capable de taire ton esprit de compétition que ton histoire que tu savais pas que ta masseuse était en fait une pute. » Un regard rapide pour tout de même t’assurer qu’il a pensé à embarquer la chaudière, tu sais qu’il va se faire un plaisir de comptabiliser soigneusement la moindre prise qu’il glisse dedans – la glacière soigneusement en entente de votre retour sur la terme ferme puisqu’elle prend trop de place dans l’embarcation ainsi que le fait que tu avais une flemme immense de l'embarquer.
23 automnes à se laisser mourir au rythme des feuilles qui tombent.
Lun 2 Avr - 5:05
Moon Lihei
lihei x liang
it's on, baby
bien sûr que vous vous aimez. c’est indéniable. mais c’est bien normal entre frères de vous lancer des piques. tu ferais tout pour liang. n’importe quoi. tu aurais fait ses devoirs pour lui, aurait fait ses dictées (parce qu’entre vous, tu savais parfaitement que tu étais meilleur en langue). si tu devais le faire, tu commettrais un meurtre à sa place si ça pouvait lui éviter des ennuis. tu grognes, tournant les yeux vers l’eau. « c’est fou comme la confiance règne. » en même temps, c’est normal, après tout ce que vous vous êtes fait. tu te souviens de la fois où vous aviez accosté sur une île. tu t’étais dépêché de retourner à la chaloupe pour mettre les voiles et le laisser en plan avant de retourner le chercher parce qu’il menaçait de te tuer sur place. tu tenais tout de même à ta vie. tu fouilles dans les poches de ton pantalon pour sortir ton paquet de cigarettes et en glisser une entre tes lèvres, esquissant un sourire à sa remarque. « tu sais le pire, c’est que je suis sûr que maman pourrait te croire. » et il n’avale pas tes mensonges, malheureusement. tu arques les sourcils, laissant le silence planer un moment avant de bégayer. « … je savais pas que la masseuse c’était une pute, okay! comment tu voulais que je sache? c’est pas écrit « je suce des queues en extra » sur son front, j’y allais vraiment pour un massage! je cherche pas toujours à tout comprendre! » et soudainement, t’es en proie à une crise d’urticaire. tu te grattes la peau comme s’il n’y avait plus de lendemain, effet secondaire de la gêne qui te taraude. et pourtant, tu en fais abstraction lorsqu’un coup est porté sur ta canne. « OH SHIT LIANG! j’crois que j’ai quelque chose! IMAGINE SI C’EST UN PLÉSIOSAURE, OH GOD! » hey oui. tu seras toujours un enfant. même avec ta taille de géant.
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